Lorsqu’il est question d’impression textile, la qualité des documents fournis est déterminante pour obtenir un rendu vraiment professionnel. Le format ai figure parmi les plus utilisés dans ce domaine. C’est un fichier vectoriel issu d’Adobe Illustrator. Son rôle est de créer des visuels nets, précis et faciles à adapter à différents supports.
Format ai : les bases
Si le fichier JPEG ou PNG est basé sur les pixels, le format ai (produit par d’Adobe Illustrator), repose sur des vecteurs. Cela signifie que les formes et les textes sont définis par des lignes et des courbes mathématiques, ce qui rend le fichier parfaitement redimensionnable sans perte de netteté.
Ce genre de source peut contenir plusieurs calques. De même, il peut y avoir des éléments graphiques complexes et des typographies modifiables. Cette souplesse est idéale pour l’impression textile qui demande souvent l’adaptation des détails (taille, couleur, disposition des motifs, etc.).
Le format ai et ses avantages
Le format ai dispose de plusieurs atouts. Dans un premier temps, il préserve la qualité des contours et des tons. Grâce à cela, les supports comme la sérigraphie, l’impression numérique ou la broderie assistée par ordinateur sont privilégiés. Les logos, les motifs ou les illustrations sont toujours nets, même lorsqu’il y a une demande en grand format.
Par ailleurs, grâce aux profils CMJN intégrés, il simplifie la gestion des couleurs. Ceux-ci permettent d’obtenir des teintes proches de celles visibles à l’écran. Cela réduit les écarts lors de la production. Qui plus est, les imprimeurs l’apprécient, car il se conforme facilement à leurs logiciels.
Préparation du fichier en format ai
Cette phase demande quelques étapes indispensables afin d’éviter les retards ou les erreurs. Il convient d’abord de définir les dimensions exactes en fonction du textile. Le visuel destiné à une casquette n’aura pas les mêmes proportions que le motif d’un drap ou d’une banderole.
Par la suite, il faut une bonne configuration des marges et des zones de sécurité. Pour assurer leur conservation, les éléments essentiels (logo ou lettres) doivent éloigner les bords. Les couleurs doivent être réglées en mode CMJN, qui est le standard pour l’impression, contrairement au RVB réservé aux écrans.
Convertir les textes en tracés est également recommandé. C’est ce qui permet d’empêcher les problèmes de polices non reconnues par l’équipement de l’imprimeur. Avant d’envoyer le fichier, il convient d’abord de rafraichir. Cela consiste à supprimer les composants invisibles, fusionner les calques inutiles et optimiser le volume du document.
Logiciels compatibles au fichier en format ai
L’outil le plus adapté reste Adobe Illustrator, car il prend en charge toutes les fonctionnalités natives du format ai.
Toutefois, des solutions tierces peuvent ouvrir un fichier en format .ai avec une compatibilité moyenne. CorelDRAW est une alternative courante pour certaines entreprises. Inkscape (logiciel libre et gratuit) permet aussi d’y accéder et de modifier ce modèle. Force est de souligner que certains paramètres complexes peuvent être perdus ici.
Il existe également des services en ligne qui aident à visualiser rapidement un document en format .ai sans disposer du logiciel original. Ces outils sont pratiques pour un premier contrôle, mais ils ne remplacent pas les professionnels lorsqu’il s’agit de préparer un fichier pour l’impression textile.
Le format ai et les autres formats utilisés en impression textile
Certes, le format .ai est le standard privilégié. Toutefois, d’autres versions peuvent être employées. Les besoins du local d’impression déterminent ce paramètre.
- Le PDF : il est valable notamment quand il contient des éléments vectoriels.
- Le SVG : plus léger, il est utilisé pour les impressions rapides ou le web-to-print.
- L’EPS reste en circulation dans certains ateliers, surtout pour des machines plus anciennes.
Cependant, ces modèles ne permettent pas toujours une modification aussi précise que le format .ai. Lorsqu’un fichier doit être ajusté, par exemple pour changer la taille d’un motif ou repositionner un logo, le ai est le plus pratique.
Erreurs courantes avec le format ai en impression textile
Plusieurs problèmes reviennent régulièrement avec ce format. L’un des plus fréquents est l’utilisation d’images intégrées de mauvaise qualité. Même si le fichier est vectoriel, une photo pixelisée importée dans le document apparaîtra flou à l’impression.
Un souci différent concerne le choix du mode couleur. Certains créateurs envoient encore leurs fichiers en RVB. Et après l’application, cela entraîne de grandes nuances de teintes. Dans d’autres situations, le dossier est trop volumineux. Si c’est le cas, le transfert peut être compliqué et le traitement par l’imprimeur ralenti.
Pour plus détails , lisez le guide complet sur les fichiers Ai d’Adobe.
Meilleures pratiques pour un format ai prêt à l’impression textile
Pour limiter les erreurs et garantir un résultat professionnel, il est conseillé de fournir à l’imprimeur une version d’aperçu en PDF.
Ainsi, il pourra vérifier rapidement le rendu sans passer par le fichier d’origine. Communiquer avec le prestataire en amont est primordial, car chaque atelier a ses propres spécifications. En les connaissant, vous gagnez du temps.
Réaliser un test sur un petit échantillon est une également très efficace. Cette étape réduit le risque d’erreurs coûteuses lorsque la production en série sera lancée. Enfin, il est préférable de conserver une copie originale du format .ai avant toute conversion vers d’autres versions.
Autres sources
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